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Roman de l'émigration allemande entre 1933 et 1939, écrit dans la fièvre des événements menant à la guerre, et qui évoque le destin pathétique de ceux que le régime nazi avait contraints à fuir leur pays. De Paris à New York, de la guerre d'Espagne à l'Anschluss, c'est l'Internationale des proscrits, illuminée par la foi humaniste, la clairvoyance d'un auteur lui aussi exilé.

Dans l'Allemagne des années 1920, Hendrik Höfgen, acteur de théâtre promis à un grand avenir, trahit par ambition ses anciennes amitiés communistes et pactise avec le diable : les nazis. Devenu le bouffon d'un système lui-même théâtral et monstrueux, il incarne la figure de l'intellectuel dévoyé. Un roman qui instruit le procès des rapports souvent désastreux de l'artiste avec le pouvoir.

En 1926, Klaus Mann écrit ce qui fut qualifié comme le premier roman ouvertement homosexuel de littérature allemande et déclencha un scandale. Le jeune protagoniste, Andreas, ses rencontres, ses amours, les bas quartiers de Berlin et de Hambourg évoquent, avec une puissance poétique, toute une génération.